Sécurité informatique : oui mais…

Écrit  par   le 13 Juin 2012  dans Actualités, affaires et technologies, Autre   

Dans le domaine où nous évoluons, nous devons faire face à une multitude de contraintes avant d’arriver au résultat souhaité. Des contraintes de temps, d’argent, de structure hiérarchique, de différences de points de vue et j’en oublie. On parle toutefois rarement d’un irritant qui, sans être critique, survient régulièrement dans le cadre de projets impliquant plusieurs grandes organisations : les restrictions imposées par les départements informatiques.

J’ai l’exemple parfait pour vous : récemment j’ai dû appeler mon assureur suite à des dommages survenus à ma propriété. « Prenez beaucoup de photos et envoyez-les-moi le plus rapidement possible », m’a-t-il indiqué. J’ai donc préparé un dossier compressé d’une dizaine de photos. Comme le tout pesait quelques megs, j’ai pris soin de placer le fichier sur un serveur public et envoyé à mon assureur le lien de téléchargement.

Le lendemain, je reçois un courriel de sa part. « Désolé Monsieur Leblond, pour des raisons de sécurité je ne peux rien télécharger de mon poste. Vous devez joindre le fichier directement dans le courriel ». Ce que je fis, après avoir pris une bonne respiration. Deux jours plus tard : « Vraiment désolé, je ne peux lire que les fichiers PDF et JPEG, pas les zip ».

On parle ici d’une personne dont l’une des fonctions courantes est de recevoir et d’analyser les documents (parfois lourds) que les gens lui envoient. On parle aussi d’une personne qui assure un service de première ligne dans des circonstances souvent délicates et malheureuses. Les irritants technologiques sont dans ce cas impardonnables.

Statu quo = recul

Dans le cas de mon agent d’assurance, son département informatique a choisi de privilégier la solution la moins complexe et qui demande le moins de gestion : sécurité maximale, et ce, pour tout le monde. J’ai senti que les nombreux « désolé » formulés dans ses courriels d’assurance cachaient quelques ?%%$#&. Il doit être le premier frustré de cette situation et j’imagine que ses demandes de dérogation ont été accueillies par un « vous savez, cela créerait un précédent… ».

Bref, on recule avec le statu quo.

Il n’est donc pas étonnant de voir qu’une étude menée en 2010 par le Harvard Business Review indique que 37% des employés utilisent des technologies alternatives à l’insu des départements informatiques pour arriver à leurs fins. Mais ne serait-il pas plus simple que les responsables informatiques (et leurs supérieurs) fassent preuve d’un minimum de discernement afin de faciliter le travail des membres de leur organisation?

Oui, il y a plusieurs grandes entreprises qui permettent à leurs employés de télécharger, d’ouvrir des .zip ou de visiter Facebook. Comment parviennent-elles à contrôler les problèmes informatiques? En trouvant des solutions efficaces qui ne risquent pas d’obstruer les canaux de communication entre les employés et leurs clients et fournisseurs.FacebooktwitterlinkedinFacebooktwitterlinkedinby feather

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