Défilement vertical : le mythe du rabat

Écrit  par   le 16 Nov 2007  dans Autre   

La barre de défilement vertical (scroll bar) existe depuis que le fureteur est fureteur. Les internautes l’utilisent intuitivement. Pendant ce temps, les sites les plus influents du Web publient des pages longues comme ça. Pourtant, trois clients sur quatre me demandent encore de respecter les limites de la page écran. Étonnant, n’est-ce pas? Mais y a-t-il toujours lieu de s’inquiéter? Les contenus affichés sous le « rabat » de votre écran (bas de l’écran) sont-ils vraiment voués à pourrir dans l’indifférence?
Bien sûr que non.

La semaine dernière je regardais justement avec Michael les données de fréquentation d’un site récemment mis en ligne. Après deux jours d’exploitation, un concours placé en bas de page – oui, sous le rabat avec résolution de 1024 x 768 – avait déjà enregistré plus d’une cinquantaine d’inscriptions. Milissa Tarquini, directrice du design d’interface et de l’architecture informationnelle chez AOL a aussi fait des découvertes de ce type. Elle a d’ailleurs publié un article voué à détruire le « mythe du rabat » avec une série d’argumentaires fort à propos. Il est totalement faux selon elle de prétendre que les utilisateurs ne s’intéressent qu’au contenu qu’ils voient d’emblée à l’écran et ne se servent pas de la barre de défilement. Les études statistiques commandées par AOL montrent qu’un nombre fort appréciable d’internautes cliquent sur les liens situés tout au bas des pages du portail.

Toujours pas convaincus? Considérez ces quelques arguments et conseils :

La roulette! : une simple flexion de l’index vous propulse en bas de page. Magique, la petite roulette trônant sur votre souris. Avouez que le processus de défilement est soudainement moins laborieux, non?

Des contenus pertinents le sont aussi en bas de page : si les contenus de la page écran sont pertinents et agréables à consulter, le défilement de la page ne devient plus une option, mais une nécessité pour l’utilisateur.

Le rabat n’existe plus : l’idée est de suggérer à l’utilisateur qu’il se passe des choses intéressantes en bas de la page écran. Alors faites chevaucher vos contenus sur le rabat. Si vous cadrez vos éléments de haut de page pour qu’ils se terminent tous avant le rabat, vous risquez de dépendre un peu trop de la curiosité de vos internautes. Guidez-les!

Les contenus principaux? En haut, bien sûr! : ne faisons pas exprès, quand même. Sans craindre le défilement, assurez-vous de positionner les éléments cruciaux (identification et mission de l’organisme, alertes, message principal, etc.) en page écran.

Bien sûr, les contenus de bas de page ne seront jamais autant consultés que ceux situés plus haut. C’est une réalité immuable. Toutefois, se servir de cet argument pour limiter le nombre d’éléments d’information, alourdir la navigation ou encore limiter les possibilités de mise en page – conséquences possibles du choix de la page écran – est une grave erreur.

Alors défilons!FacebooktwitterlinkedinFacebooktwitterlinkedinby feather

Laisser un commentaire