Hantise – Qu’arrive-t-il à Google+?

Chien-herbe

Tout le monde a entendu la nouvelle courir comme un feu de paille (question de pousser l’allégorie): Google+ is Walking Dead, Death Watch for Google Plus, Google+ Isn’t Dead... Oh non! Qu’est-ce que je vais faire maintenant, moi qui allait rédiger un article sur le paramétrage de Google+ pour favoriser l’authorship et le positionnement de votre entreprise? Mon chien est mort, vraiment? …On se calme!

Google+ survivra | Death and Easter (egg)?

La nouvelle était tout de même importante. Le 24 avril dernier, l’instigateur et porteur du projet depuis plus de 7 ans, Vic Gundotra quittait Google pour de nouveaux défis. Tout le monde sait que Google+ ne fait pas l’unanimité et que son adhésion a été chancelante. Et je ne parle pas seulement de nous, francophones de l’Amérique du Nord qui l’avons abandonnée dès ses premiers balbutiements. Google misait sur Google+ pour permettre à ses utilisateurs l’activation d’un identifiant unique et l’accès centralisé à toute la gamme de produits (Gmail, Agenda YouTube, Drive, Picassa, Blogger, etc.). Nous avons donc été contraints d’activer Google+ pour la gestion de notre compte, de notre photo de profil, et ce dans une confusion qui dépassait l’entendement. Certains n’ont jamais pardonné à Google d’avoir agi ainsi.

Cette rancoeur a sans doute contribué à enflammer les plumes autour de la controverse liée au départ de Vic Gundotra la semaine dernière. Nous connaissons aussi la fâcheuse habitude qu’a Google de balancer certains de ses projets lorsque la compétition devient trop grande (Reader, Lively, Buzz, Wave, etc.). Mais soyons prudents. Nous parlons ici d’une plateforme sociale comptant plus de 500 millions d’usagers. Et si on porte une attention particulière, la plateforme présente une approche bien à elle où les utilisateurs les plus actifs offrent des contenus riches, souvent sous la forme de microblogues plus ou moins informels. De plus, sur le plan visuel, la consultation des informations partagées est à mon sens nettement supérieure à bien d’autres plateformes.

Ménage printanier pour Google+?

La restructuration occasionnelle est saine et nécessaire. Google, aussi solide soit-elle, n’y échappe pas. Cette nouvelle est sans doute l’occasion de revoir la segmentation des produits de Google et d’effectuer un peu de ménage.

Depuis toujours, Google offre des produits. Lorsque l’entreprise s’est lancée dans la frénésie des réseaux sociaux, elle se voyait dévoiler, un peu à tort, un nouveau «produit». Un amalgame-hybride-métissé de tout ce qui se fait dans les réseaux sociaux et plus encore. Une version «plus-meilleure» d’un gestionnaire d’identité numérique, d’un agrégateur de Likes (+1), d’un microblogue, d’une plateforme de partage, bref une centrifugeuse d’infos pour le meilleur LinkJuice possible… OK! Mais il y des mélanges qui ne se digèrent pas… Eurk!

  • Google+ est une plateforme, pas un produit.
  • Gmail, Drive, Agenda, sont des produits. Ils sont compétitifs et appréciés d’une grande majorité.
  • Mes préférences générales sont des fonctionnalités paramétrables et applicables au compte dans son ensemble.
  • Mon profil est à moi, et je veux décider où, quand et comment il apparaît.

Un nouveau nom pour Google+?

Pourquoi pas! Pour plusieurs, ce qu’il serait logique de faire serait de dissocier la plateforme sociale de la gestion du compte pour permettre plus de latitude à l’utilisateur, car les problèmes qui en ont découlé sont nombreux. C’est à croire que Google n’a jamais anticipé les comptes multiples! Un même individu peut se retrouver dans Google sous différents chapeaux: son compte personnel ou ses comptes entreprises. Chaque compte dispose d’une adresse Gmail distincte conduisant à une identité multipliée sur Google+ et une présence confondante sur la plateforme sociale. Pour le réseautage, ce n’est pas fameux et que dire de la gestion de l’Authorship

Comme Google est le maître de l’algorithme de référencement, cette question d’identité unique devient cruciale. Ce que Google encourage, ce sont les contenus pertinents et orignaux. Alors, que nous soyons un auteur pour soi-même, pour un employeur ou pour un site de chasse et de pêche, ce que nous tentons de bâtir c’est notre crédibilité en tant qu’auteur. Ce que notre employeur tente d’obtenir c’est de la visibilité et de la notoriété. Les deux ne sont pas incompatibles dans la mesure où ils reposent sur un engagement réciproque à respecter l’intégrité de chacun. C’est un principe de levier. Ça requiert plus de vigilance, mais ce sont les pratiques prônées par Google pour un positionnement optimal basé sur l’Autority (notoriété) et l’Authorship.

Google+ Local Business Social Profil Page… Quoi?

Par ailleurs le problème d’identité confondante a aussi été reproduit auprès des entreprises avec les produits Google Plus Page, Google Local Page et Google Business Page. Tantôt pour le moteur de recherche, tantôt pour Google Map et tantôt pour la plateforme sociale. Un véritable cauchemar de gestion parce qu’elles sont toutes à l’image de Google+. En dissociant certains de ces produits de Google+ et en renommant la plateforme sociale, Google arrivera sans doute à mieux distinguer leur utilisation et surtout leur vocation.

En attendant, il n’y a pas lieu de paniquer. Larry Page a confirmé que Google maintiendra sa présence dans le créneau des réseaux sociaux. La plateforme a sa raison d’être. Il serait même judicieux pour vous d’y jeter un regard nouveau et voir à tranquillement y assurer la présence numérique de votre entreprise.

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