La gestion de projet à long terme: irréaliste?

Écrit  par   le 30 Jan 2006  dans Autre   

Cet article de Jason Fried (encore lui…) permet de donner un regard différent sur la gestion de projet à long terme:
Product roadmaps are dangerous.

Provocateur, un brin arrogant (c’est sa marque de commerce mais ils livre la marchandise, personne ne peut le nier) mais méritant néanmoins une bonne réflexion.

L’argument principal est le suivant: puisque toutes les planifications de projet à long terme sont constamment en retard, dépassées et isolent la créativité et l’adaptabilité des équipes de développement en relation avec leur environement, pourquoi s’en encombrer?

J’ai peut-être un début de réponse, que nous appliquons pour un projet actuellement et que je tentes de faire comprendre aux clients lors de développement de sites web. Il est important de s’entendre, au début d’un projet, sur la définition des livrables et une SÉQUENCE d’événement, pas une date précise. Un échéancier est fourni au client mais il est clarifié avec lui que nous sommes certains qu’il ne sera pas respecté et ce, à sa propre demande. Nous lui fournissons donc un échéancier dans lequel nous mettons un accent particulier sur la séquence des événements, non sur les dates de livraison. Cela permet de calmer l’anxiété des clients et de se ménager un espace nécessaire pour les dépassements de délais inévitablement causés par les mêmes clients qui exigent un échéancier précis au début du projet. Ils finissent toujours par comprendre, en cours de route, qu’il est plus important de bien faire les choses que de les faire vite… 🙂

Pour ce qui est des livrables, nous préférons nous entendre avec le client sur ce que le système doit faire, pas comment il doit le faire. Cela nous permet de changer nos choix en cours de route et de les adapter aux évolutions technologiques si nécessaire.

Pour ce qui est de l’infâme « scope creeping » (élargissement de portée d’un projet), nous essayons de rester discipliné et nous demandons à nos clients de faire de même. L’utilisation d’un système de gestion de projet en ligne comme BaseCamp permet de garder facilement un oeil sur les échéanciers (souvent dépassés) et de rappeler au client que ses demandes initiales étant remplies, il faut résister à la tentation d’ajouter « encore un petit quelquechose ».

Le principe de « beta perpétuel » est le meilleur pour respecter une date de lancement raisonnable ET un cahier de charges semblable à l’entente de départ (et ainsi permettre la rentabilité du projet pour l’agence en charge): lancer bien maintenant, modifiez ensuite pour atteindre la perfection.

Comme tout ce qui reste trop longtemps au soleil, un projet qui s’étire indéfiniment finit toujours par sentir mauvais…FacebooktwitterlinkedinFacebooktwitterlinkedinby feather

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