La granularité des contenus

Écrit  par   le 11 Nov 2004  dans Autre   

J’ai répondu ce matin à la question d’un client qui me demandait de lui préciser ce qu’était la « granularité des contenus » sur un site web. C’est une question bien légitime qui me rappelle que bien souvent, nous utilisons un vocabulaire technique qui se rapproche du jargon et qui, par conséquent, demande éclarcissement.

J’ai donc décidé de publier la réponse ici puisque je considérais le sujet digne d’intérêt pour les lecteurs de mon blog.

Dans le cadre d’une analyse de l’architecture de l’information, il faut évaluer la répartition des contenus par rapport à leur niveau de profondeur sur le site. Généralement, les sites qui fonctionnent le mieux sont ceux qui répartissent bien l’information, c’est-à-dire que les contenus des premiers niveaux sont très segmentés et relativement superficiels (on voit souvent des survols d’un sujet ou de brèves présentations de concepts) et les contenus plus complexes, plus volumineux sont plus en profondeur.

La raison en est simple: plus un internaute « creuse » dans un site web, plus il précise son besoin en se dirigeant de plus en plus précisément vers un sujet qui l’intéresse spécifiquement et pour lequel il manifeste un intérêt supérieur. Cet intérêt se traduit généralement par une volonté accrûe de faire des efforts d’assimilation de l’information.

Par conséquent, un texte situé au troisième niveau de profondeur d’un site aura de meilleures chances d’être lu même s’il est très long qu’un texte de premier niveau dans lequel l’internaute cherche davantage un aiguillage et une confirmation qu’il est dans la bonne direction plutôt qu’un contenu très étoffé. Évidemment, les sites sur lesquels l’information est répartie très horizontalement (liste d’articles tous situés au même niveau) sont à considérer différemment.

Il faut donc que le découpage de l’information, et la segmentation selon différents niveaux, reflète cette réalité. Puisque nous parlons de taille des blocs d’information relativement à leur position dans la structure, il est facile de comparer le tout à un « tamis inversé »: les plus gros blocs tombent au fond, les plus petits restent en surface: nous parlons donc de « granularité ».FacebooktwitterlinkedinFacebooktwitterlinkedinby feather

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