Lecture obligatoire pour ceux qui rédigent des documents financiers

Écrit  par   le 16 Mar 2005  dans Autre   

Je viens de terminer la lecture de l’excellent guide de la SEC, « A Plain English Handbook: How to create clear SEC disclosure documents ». Cette lecture cadre dans ma quête d’informations toujours plus précise sur la rédaction de documents visant la communication entre les entreprises et les investisseurs.

Il est paradoxal que la SEC, organisme chargé de la protection des investisseurs aux Etats-Unis et donc émetteur des lois et réglements, soit l’émetteur d’un guide vantant les mérites de l’anglais courant. Cela montre à quel point le problème de la communication claire avec les investisseurs devenait pénible, répandu et nuisible pour l’économie.

En effet, depuis les scandales de faillites de Enron et de Worldcom, les investisseurs sont de plus en plus suspicieux envers les entreprises. Cela demande un effort de réconciliation qui débute par des communications claires, efficaces et surtout, compréhensibles par le commun des mortels.

Ce qui me frappe d’emblée, c’est la ressemblance entre les principes énoncés par la SEC et ceux que nous tentons de transmettre à nos clients quand ils se préparent à rédiger les textes de leur futur site web. Les entreprises publiques ont en effet utilisé pendant des années un langage obscur, un jargon légal et technique que peu de gens comprenaient vraiment mais qui répondaient aux normes légales.

Les deux types d’audience (internautes et investisseurs) partagent plusieurs similarités:

  • ils sont généralement impatients dans leur quête d’information
  • ils souhaitent pouvoir « naviguer » aisément dans un document, qu’il soit imprimé ou interactif
  • ils souhaitent atteindre simplement les informations qu’ils cherchent et qui sont pertinentes à leurs yeux
  • ils ne se préoccupent peu de l’apparence graphique du document à moins que cela ne heurte sa lisibilité.

Les conseils généraux à donner à un rédacteur web OU à un rédacteur de document destiné aux investisseurs sont donc très semblables.

La SEC définit quelques particularités recherchées du « plain english writing » qui peuvent aussi s’appliquer à la rédaction web:

  • Phrases courtes
  • le minimum de mots pour atteindre la signification visée
  • Utilisation de mots simples, précis, courants
  • Ton actif
  • Présentation en table ou graphique du contenu complexe lorsque possible
  • Absence de jargon légal ou technique
  • Éviter les négatifs multiples dans une phrase

Évidemment, il y a un tas de règles, bonnes pratiques et conseils judicieux en plus de ces simples lignes directrices. Cela me rappelle très fortement les conseils que nous donnons toujours aux rédacteurs de contenu web.

Simplicité, clarté du message et efficacité de la communication. Ces conseils sont maintenant devenus des obligations pour les entreprises publiques dans leurs communications avec les investisseurs. Votre site web reflète-t-il cette réalité?FacebooktwitterlinkedinFacebooktwitterlinkedinby feather

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