La joie de faire des affaires au Québec!

Écrit  par   le 17 Fév 2005  dans Autre   

Un article de CyberPresse décrit les problèmes que l’initiative d’Ubisoft d’ouvrir un campus de formation en jeu vidéo à Sherbrooke amènera:

Le campus Ubisoft fait grincer des dents

N’importe quoi!

Quelques arguments énoncés, avec une réponse de mon acabit, moi qui est loin d’être connaisseur de l’industrie des jeux vidéos mais qui a goûté souvent aux tracasseries administratives dont nous sommes si souvent capables:

« Les finissants ne connaîtront que les façons de faire d’Ubisoft, déplore Gilles Bertrand, directeur général du regroupement d’entreprises multimédia Alliance NumériQC. »

Et puis? Les finissants d’un collège ou d’une université ne connaissent pourtant que les méthodes enseignées dans cet établissement. Les méthodes d’Ubisoft ne seront sûrement pas pires! Les étudiants devront s’adapter à leur employeur, comme ils le font normalement après des années à utiliser des équipements désuets et à entendre parler des profs déconnectés de la réalité dans les établissements réguliers…

Au centre de formation en design et en animation NAD, la directrice générale Suzanne Guèvremont s’inquiète aussi de voir les étudiants du nouveau campus recevoir une formation trop exclusive. «Il y aura un risque que d’autres éditeurs ne les embauchent pas», croit-elle.

Bien sûr… C’est pour cette raison précise que les entreprises ne font jamais de maraudage entre elles, évidemment. Tout le monde sait qu’un employé d’une firme ne pourrait jamais travailler pour une firme concurrente, ce qu’il a appris n’est pas transférable! (À ce sujet, on parle justement d’une tentative de maraudage qu’a fait EA sur 5 employés-clés de Ubisoft il y a 2 ans).

«Si les étudiants travaillent sur des projets confidentiels, nous ne pourrons peut-être pas les embaucher», fait valoir le directeur général Alain Tascan, qui dit surveiller de près le partenariat Québec-Ubisoft. Il se demande aussi si les étudiants qui travailleront sur des projets seront payés ou remplaceront gratuitement des travailleurs salariés.

Drôle de commentaire de la part de la même firme qui a tenté de recruter 5 employés-clés de Ubosoft dès son arrivée à Montréal. La Cour a empêché EA de procéder mais il faut préciser qu’il s’agissait d’employés-clés justement, pas de gens issus des rangs. Il y a une nuance importante!

Bref, une fois de plus, une entreprise qui essaie de régler le problème de formation de main-d’oeuvre en mettant la main à la pâte reçoit une volée de bois vert. Ce qui est amusant, c’est que 2 des trois commentaires viennent de concurrents, soit EA et un centre de formation en design et animation qui sent sûrement la soupe chaude pour les inscriptions futures…

Est-ce que la solution préconisée par UbiSoft est parfaite? Sûrement pas. Mais elle a le mérite d’ouvrir une brèche intéressante dans le sacro-saint système d’éducation et de permettre à l’industrie de participer financièrement à la formation de ses futurs employés. Au lieu de blâmer UbiSoft, on devrait forcer EA à y participer. Ils en seront les premiers bénéficiaires et ainsi, ils ne pourraient se plaindre…FacebooktwitterlinkedinFacebooktwitterlinkedinby feather

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